Gabriel Chevallier écrit le roman de Clochemerle dans les années 1930 alors qu’il passe ses vacances à l’hôtel des Eaux de Vaux.
Il raconte : « En venant par la route de Salles, ce village que l’on voit en flanc de coteaux m’a beaucoup plu, surtout le matin quand il est inondé par le soleil ».
Roman de moeurs et critique sociale, qui se déroule à l’époque de la guerre des «deux France» – catholique et laïque – Clochemerle met en scène le maire viticulteur Barthélémy Piéchut, soucieux d’assurer sa carrière politique, ayant décidé d’installer un urinoir près de l’église. La polémique est ouverte et partagera « Urinophiles » et « Urinophobes».
Ce roman, écrit en 27 langues, a fait le tour du monde. Il a été interprété par des groupes théâtraux dans de nombreux pays et a fait l’objet de nombreux films, tel que « Le chômeur de Clochemerle » avec Fernandel en 1957 et dernièrement, en 2004, sur France télévision. Des diffusions ont été proposées sur les télévisions japonaises, belges…
Avant la guerre 39-45, Gabriel Chevallier vient se restaurer à Vaux en Beaujolais et demande aux serveuses, sans se faire connaître, où se trouve Clochemerle. Elles lui répondent que c’est ici à Vaux, et devant son incrédulité, elles persistent dans leur affirmation.
Le 28 octobre 1956, l’auteur du célèbre roman scelle définitivement le sort de Vaux en Beaujolais à celui de Clochemerle, en inaugurant la rue Gabriel Chevallier et le caveau de dégustation. A cette occasion, il déclare : « J’ai été absolument surpris que les lecteurs situent Clochemerle comme ils l’ont fait, car je pensais avoir créé un mythe qui est devenu aujourd’hui une réalité ».
Ce rattachement est un première culturelle en France.
Vaux, Clochemerle, où commence l’un où finit l’autre ? Emblématique de l’atmosphère pittoresque et conviviale du Beaujolais, le village de Vaux s’épanouit dans une double personnalité. Des années 1930 à nos jours, ses habitants animent l’esprit gouailleur et truculent à la fois du village et celui du roman.